« L’OFFRANDE DE DIEU » DE MARTIN POCHON S.J.

13 janvier 2020

Un beau livre, facile à lire...

Martin Pochon s.j.* avec ce livre paru aux éditions Vie Chrétienne, (viechretienne.fr) nous « ouvre les écritures » en éclairant, simplement mais puissamment, les textes les uns par les autres et aborde une grande série de questions importantes pour notre foi et une meilleure compréhension de la passion.
RECONSIDÉRER L’IMAGE QUE NOUS POUVONS AVOIR DE DIEU
« L’offrande de Dieu » pose des questions comme on jette une poignée de graviers sur une étendue d’eau : on aperçoit l’image formée à la surface se troubler et se déformer sous l’effet des ondulations provoquées par la pénétration des cailloux dans l’eau. Les questions nous invitent à reconsidérer, parfois de façon… troublante, « l‘image » que nous pouvons avoir de Dieu. Avec ces questions, comme les cailloux lancés dans l’eau, nous pénétrons plus avant dans la compréhension de Dieu dont le visage change selon les réponses que nous donnons à ces questions. Ici Martin Pochon nous dévoile à travers une lecture précise des écritures un visage de cet « incroyable » Dieu tout amour et tout don révélé par le Fils… de l’homme.
UN LIVRE QUI ÉCLAIRE DE FAÇON LUMINEUSE…
Martin Pochon nous donne deux clés capitales pour comprendre les évènements de Gethsémani et du Golgotha : La Cène comme mémorial de la Passion et le Fils comme expression du Père (« qui voit Jésus voit le Père »).
Puis il aborde la question des tentations depuis la genèse jusqu’au jardin des oliviers en passant par celles de Jésus au désert en mettant en parallèle de façon lumineuse la « stratégie » du diable et ce que le Christ assume pour « nous permettre de mieux comprendre comment et pourquoi Il assume la perspective de sa passion à Gethsémani et comment il peut la percevoir comme la volonté du Père (…) Jésus est venu les libérer de la peur ou de la terreur que font régner ceux qui gouvernent par la peur, la contrainte physique ou les menaces de mort » (p.59).
Il explique ensuite ce que signifient les deux expressions : « donner sa vie en rançon pour la multitude » et « voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Il termine par Jésus qui accomplit le mouvement sacrificiel.
Ce beau livre, facile à lire, nous montre aussi la pertinence de la réforme liturgique qui a suivi le concile Vatican II, tout en appelant à ce que d’autres étapes soient réalisées pour que la liturgie ait davantage de cohérence. On comprend mieux, aussi, en lisant ce livre, la « révolution » mise en route par notre pape François qui ne se situe pas en tant que représentant plénipotentiaire de DIEU mais vraiment en disciple du Christ.

Bernard Bonnefoi
(FIP du 9/12/2018)

*NDLR : « s.j. » signifie Societas Jesu ; placé après un nom, il indique que la personne est un Jésuite.
P.S. : Pourrait-on imaginer, pour celles et ceux qui le souhaiteraient, et sous forme d’un petit atelier de lecture de ce livre, une double réflexion : d’une part sur le fond du livre et, d’autre part, sur notre liturgie eucharistique paroissiale pour en vivre davantage la signification ?