Déjà nous les chrétiens du monde entier (sauf quelques-uns ou quelques-unes en pays lointains), nous avons traversé le « Triduum Pascal », mot latin signifiant un espace de trois jours, qui va de la messe du soir du Jeudi Saint au Dimanche de Pâques inclus, c’est le centre de gravité de l’année liturgique. Trois jours qui nous parlent de la Miséricorde de Dieu et nous font entrer dans le grand mystère de la Résurrection du Christ.
Miséricorde, compassion, foi, force, se tenir debout, persévérer, insister, faire le bien, charité, volonté, accueil, responsabilité, patience, grâce de Dieu, tolérance, maîtrise de soi, amour, etc. Ce sont des mots très importants pour nous.
Certains d’entre vous peuvent être surpris lorsque j’envoie un courriel (mail) et que j’y joins un casque, avec le tampon de la paroisse et ma signature. Le casque c’est un « Yelm (o) » en espagnol, (Helm en allemand), de l’antiquité, je ne sais pas de quelle période il s’agit, il pourrait s’agir du Moyen Âge. Le casque parle du Salut, nous sommes sauvés par la grâce. Par la grâce de Jésus-Christ mort et ressuscité pour nous. Wil Helm, (William, Guillermo, Guillaume) est un nom allemand qui signifie : la personne qui porte le casque du salut, de la persévérance, de la volonté.
Votre nom a aussi une signification, cherchez-la sur internet ou dans un dictionnaire de l’Académie française.
Pendant la Passion, le Seigneur a porté une couronne d’épines et pas un casque pour se protéger la tête ; Lui, notre Rédempteur et Sauveur a porté un nom plus puissant que le mot casque : « Jésus = Dieu sauve ».
C’est aujourd’hui la plus grande fête de l’année, et pas seulement pour les chrétiens, mais pour tous les hommes de bonne volonté et d’un cœur pur. C’est Jésus vivant qui a vaincu la mort pour nous, c’est vrai... C’est cela l’originalité absolue de la résurrection de Jésus. Au soir de Pâques, avec l’Église rassemblée dans la joie de la résurrection, laissons monter notre action de grâce : ils sont finis les jours de la Passion ! Pour que demeure en nous la grâce pascale, prions avec les mots que l’Église nous donne pour exulter de joie.
En ce dimanche de la Résurrection, essayons de nous ouvrir à l’allégresse pascale, à cette joie de l’Esprit, trésor enfoui en nos cœurs. Peut-être traversons-nous une zone de turbulences dans notre vie personnelle… Mais n’oublions pas que le Christ est vivant, ressuscité, et que nous sommes à LUI.
Au matin du premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau. Il faisait sombre dans son cœur ainsi que dans celui des apôtres. Il fait souvent sombre dans notre cœur, dans le monde et celui des hommes et femmes de notre temps. Mais voilà qu’au matin de Pâques quelque chose de nouveau est en train de se produire.
Le linceul est toujours là bien rangé, mais le corps de Jésus n’y est plus. Cette course, de grand matin, alors qu’il fait encore sombre, est bien à l’image de leur cœur rempli de tristesse et d’inquiétude.
Nous aussi, nous sommes parfois comme eux. C’est le cas lorsque, devant les difficultés, nous nous mettons à broyer du noir. Nous avons tous besoin de demander au Seigneur qu’il vienne réveiller et raffermir notre foi. Nous, chrétiens d’aujourd’hui, nous croyons à la résurrection du Christ parce que les disciples y ont cru. Nous faisons confiance à leur témoignage. Leur vie et celle de millions de chrétiens a été totalement bouleversée et transformée par cet événement. Dans l’église primitive, les nouveaux baptisés gardaient les vêtements blancs, revêtus durant la vigile, pendant toute l’octave de Pâques qui commence demain.
Restons, nous aussi, revêtus de fête, l’âme parée d’allégresse.
Rien ni personne ne peut nous voler l’Espérance éprouvée à la vue de la flamme vacillante du cierge pascal déchirant l’épaisseur des ténèbres.
Huit jours pour quitter nos tombeaux avec l’élan des saintes femmes remplies à la fois de crainte et d’une grande joie. Huit jours pour faire nôtre la prodigieuse nouveauté de la résurrection et courir proclamer : « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité. Alléluia ! »
Bonne Semaine à tous…
Père William, le curé qui porte le casque de la persévérance du Seigneur Jésus-Christ
Post Scriptum : je ne fais pas de publicité pour mon nom ; la Gloire et la Louange appartiennent à notre Dieu, et à son Fils Jésus-Christ.