L’évangile d’aujourd’hui nous montre que Jésus n’a pas vécu à une époque tranquille. Et nous non plus...
Qui est le responsable ? Pas de réponse... ou nos réponses habituelles et humaines : nous cherchons le coupable.
Mais nous pouvons réfléchir… La patience miséricordieuse de Jésus : un « temps de grâce » nous est accordé... peut-être.
1. L’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer
2. La parabole d ’un figuier planté dans sa vigne
Voici deux exemples qui sont très actuels pour nous tous.
Et nous pouvons en toute simplicité réfléchir (Lectio Divina) à la lumière de l’Esprit Saint, pour mieux nous débrouiller comme de vrais et authentiques chrétiens au service de l’Église.
L’Affaire des Galiléens : Mais pourquoi, pourquoi donc ce mal qui bouleverse la vie (ou notre vie) depuis la nuit des temps ? Pas de réponse. Dans le contexte socio-culturel-religieux d’alors, les juifs avaient en effet tendance à lier malheur et péché (rappelez-vous par exemple la question des disciples au sujet de l’aveugle-né).
L’apostrophe paraît cinglante, elle a le mérite de dévoiler nos réactions intimes devant les faits tragiques de l’actualité. Aujourd’hui comme hier, le coeur de l’homme reste le même et Jésus connaît
nos deux systèmes de défense devant l’agression d’une information qui trouble notre inquiétude. Le premier réflexe nous engage à déceler la culpabilité chez les autres :
– Il a eu un accident de voiture ?
Pas étonnant, il conduisait comme un fou !
– Une crise cardiaque l’a emporté ?
Oui, mais depuis toujours, il se portait fort mal !
Comment déchiffrer le tragique de la vie ? En Jésus-Christ, qui a vécu notre condition humaine. Dieu, sans répondre à tous nos « pourquoi », nous ouvre les chemins de la Foi.
Et tous les événements qui retentissent dans notre société et dans le monde, n’auront pas à être « banalisés » ou « rejetés » ; ils sont des « signes » que Dieu nous fait ; à nous, à la lumière de l’Esprit Saint, d’en découvrir la signification, c’est un stimulant pour notre conversion.
Le temps du Carême fait partie de cette pédagogie divine. Allons-nous en profiter pour « porter du fruit », afin de vivre ?
Seigneur, en ce temps de Carême, tu nous as rassemblés pour réveiller notre foi.
P. William Olivares Vidal, curé
PS : « Je ne mourrai pas, NON, mais je vivrai et je raconterai les Œuvres du Seigneur » (Ps. 118, 17)